
Les employés de Hvalur hf. inspectent la carcasse de l’hybride chassé en Juin. Photo : Hard to Port/Facebook.
10 Août 2018 (association France-Islande). Ces derniers jours la compagnie Hvalur Hf avait déjà porté le compteur de baleines tuées au cours de la campagne 2018 à 67 (compteur amené à augmenter jusqu’au 15 septembre, date limite autorisée pour cette campagne).
En Islande cela se fait dans l’indifférence générale. La dernière manifestation sur la place du parlement n’a pas réuni plus de 50 personnes.
Ce sont uniquement les organisations étrangères de défense des droits des animaux qui arrivent à faire parler du sujet.
L’association allemande Hard to Port (Ndlr Sibylline : honte aux trusts de l’écologie qui spolient le travail des ONG sur le terrain pour créer le buzz et récolter toujours plus d’argent ; la malhonnête, coutumière du fait, se reconnaîtra !) avait ainsi remarqué que la baleine #22 n’était un rorqual commun, la seule espèce que la compagnie baleinière à le droit de chasser. Cette baleine était une hybridation entre un rorqual commun et une baleine bleue, ce qui est extrêmement rare. Mais pour le baleinier il s’agissait donc quand même d’un rorqual commun.
Aujourd’hui une association islandaise, Jarðarvinir (les amis de la terre), change la donne et porte plainte contre Hvalur HF. La licence de la compagnie ne les autorise qu’à chasser des rorquals communs et un animal hybride n’entre pas pour eux dans cette catégorie. Ce sera donc maintenant à la justice islandaise de dire ce qu’il en est.
La plainte porte également sur la façon de dépecer les animaux. Selon la loi les animaux tués doivent être dépecés dans un endroit clos et dès que possible. La compagnie les dépèce à ciel ouvert et quand ils ramènent 2 baleines la seconde attend plusieurs heures avant d’être traitée.
La société baleinière agit pourtant en toute légalité puisqu’en début d’année Kristján Þór Júlíusson, le ministre des pèches et de l’agriculture, lui a accordé une dérogation. L’association Jarðarvinir demande si un ministre peut se permettre de prendre tout seul la décision de donner le droit à une compagnie de ne pas respecter une loi.
Il y a peu de chances qu’une décision de justice intervienne avant le 15 septembre mais tout cela risque de peser dans la réflexion du gouvernement islandais cet automne. Il sera question, ou pas, de repartir sur une nouvelle autorisation de 5 ans de chasse à la baleine.
Plus d’informations sur la chasse à la baleine en Islande, seul fait d’un milliardaire et qui n’a rien de traditionnel ! (lien)