
Une des 13 baleines à bec de Cuvier échouées dans le Golfe de Kyparisiassis, en Grèce, en 1996, après l’utilisation de sonars navals dans la zone. Photo copyright Pelagos Cetacean Research Institute
10 Février 2018 (Victoria Adam). La loi de programmation militaire pour les 7 années à venir a été examinée jeudi en conseil des ministres. Elle prévoit une nette hausse du budget des armées, qui représentera 2% du budget de la France à horizon 2025, comme le demande l’Otan.
Sept mois après la démission fracassante du chef d’état-major Pierre de Villiers pour cause de budget jugé insuffisant, le gouvernement a présenté jeudi une loi de programmation militaire ambitieuse pour les sept années à venir (2019-2025).
Le projet, examiné en conseil des ministres, prévoit de porter l’effort de la France en matière de défense à près de 300 milliards d’euros sur 7 ans. Comme l’a demandé l’Otan à ses membres, l’hexagone compte consacrer à ses armées 2% de son produit intérieur brut d’ici à 2025, soit trois ans au-delà du quinquennat actuel d’Emmanuel Macron. La loi de programmation militaire sera examinée à l’Assemblée nationale à partir du 12 mars.
Des budgets en hausse de 1,7 MdE par an jusqu’en 2022 et de 3 MdsE au-delà
Le gouvernement s’engage à financer 295 milliards d’euros de besoins programmés jusqu’en 2025, dont 198 milliards de crédits garantis pour la période 2019-2023. Dans le détail, le budget des armées, fixé à 32,4 milliards d’euros en 2017, passera en 2018 à 34,2 MdsE en 2018 (+1,8 MdE). Il bénéficiera ensuite d’une hausse de 1,7 MdE par an jusqu’en 2022, et à partir de 2023, ce sont des accroissements annuels de 3 MdsE par an qui sont prévus. Les modalités des hausses de 2024 et 2025 seront arrêtées lors d’une actualisation de la LPM fixée à l’horizon 2021.
Avec ce plan de moyen terme, le gouvernement entend faire oublier l’émotion suscitée au sein des armées par la démission du chef d’état-major, le général Pierre de Villiers, en juillet 2017, qui dénonçait alors le manque de moyens alloués à l’armée française, confrontée à la multiplication des missions à l’intérieur (Sentinelle, Vigipirate…) comme à l’extérieur (Sahel…). Dans un communiqué, il avait déclaré « ne plus être en mesure », « dans les circonstances actuelles », « d’assurer la pérennité du modèle d’armée auquel [il croit] pour garantir la protection de la France et des Français ».
Le général de Villiers se « réjouit » de la hausse des moyens (Sibylline Océans beaucoup moins !)
Jeudi soir, le général de Villiers s’est « réjoui » de cette loi de programmation militaire 2019-2025 parce ce qu’elle est « à la hausse ». Invité sur la chaîne ‘France 3’, il a estimé qu' »elle permettra de régénérer nos forces. Nous avons besoin d’infrastructures, de munitions, de pièces de rechange et de moderniser nos équipements ». Le général a ajouté que « je crois que ces engagements financiers seront pérennes, mais il faudra que cette loi soit exécutée et que le budget annoncé pour 2018 soit voté ».
La LPM comprend quatre grands chapitres : la hausse des effectifs, la modernisation des armements, « l’autonomie stratégique » (opérations extérieures, dissuasion nucléaire, renseignement…) et enfin, l’innovation et la recherche. Ce dernier chapitre prévoit notamment de lancer des études en vue de construire le successeur du porte-avions Charles-de-Gaulle, le système de combat aérien du futur ou un char de combat, que la France souhaite européen.
Recrutements et accélération des livraisons d’équipements
Côté effectifs, la LPM prévoit 6.000 recrutements, dont 3.000 d’ici à 2023, ce qui reste modeste par rapport aux 60.000 suppressions d’effectifs réalisées entre 2005 et 2015 ! En revanche, les moyens accordés aux militaires vont s’améliorer. Les dépenses liées aux conditions de la vie et du travail militaire doivent ainsi progresser de 14% entre 2019 et 2023, en comparaison de la période 2014-2018.
Il s’agit notamment de mettre fin à la pénurie de petits équipements (gilets pare-balles, treillis…), et de moderniser les armements (+34% pour ce poste). Les livraisons de gros équipements seront accélérées, notamment pour les blindés, les patrouilleurs de la marine, quatre sous-marins d’attaque Barracuda et trois frégates multimissions. En outre, 12 avions ravitailleurs de l’armée de l’air seront livrés en 2023 au lieu de 2025.
Ndlr Sibylline : Suite à des exercices de l’OTAN en mer Ionienne, en 2011 (côte ouest de Corfou)
En 2014, en Crète
Etc, etc, etc…
Dès qu’il s’agit de détruire (avec nos impôts), on trouve TOUJOURS de l’argent. Par contre, lorsqu’il s’agit d’effectuer une enquête épidémiologique afin de savoir quel agent pathogène pourrait être responsable de la surmortalité de dauphins communs, en 2017, sur la côte Atlantique, il n’y a pas un sou dans les caisses…
MAJ 12.02.2018 : nous aussi on les surveille 3:)…